viernes, 4 de julio de 2008

Ingrid Betancourt à la France : "J'ai besoin de vous, encore"


Ingrid Betancourt à son arrivée à Villacoublay, le 4 juillet.

Ingrid Betancourt et Nicolas Sarkozy, vendredi 4 juillet à Paris.

"On attendait ça depuis longtemps, a déclaré Nicolas Sarkozy a l'arrivée d'Ingrid Betancourt, bienvenue, la France vous aime."



Ingrid Betancourt est rentrée en France, pour la première fois depuis sept ans, vendredi 4 juillet. Arrivée à l'aéroport de Villacoublay, elle a été accueillie par le président de la République, Nicolas Sarkozy, et son épouse Carla Bruni, qui l'attendaient au pied de la passerelle de l'avion. Le président et l'ex-otage, souriante, ont échangé une longue accolade. Ils ont ensuite adressé quelques mots à la presse, avant de se rendre à l'Elysée. Dans la soirée, Ingrid Betancourt devait se rendre place de l'Hôtel de Ville, à Paris, pour décrocher son portrait, installé en 2004.

"AUJOURD'HUI, JE PLEURE DE JOIE"

"On attendait ça depuis longtemps,
a déclaré Nicolas Sarkozy a son arrivée."C'est un message d'espoir, ça veut dire à tous ceux qui souffrent dans le monde que rien n'est perdu, a ajouté le président. Bienvenue, la France vous aime."

"Je rêve depuis sept ans de vivre ce moment, a répondu Ingrid Betancourt, sur le tarmac de l'aéroport, c'est très émouvant, respirer l'air de la France, être avec vous. Quand je prends le président Sarkozy par la main, quand je l'embrasse, quand je le regarde (...), je regarde à travers lui toute la France, vous tous qui avez partagé le même espoir, vous m'avez sauvé la vie", a poursuivi Mme Betancourt. "J'ai beaucoup pleuré pendant sept ans, de douleurs et d'indignation. Aujourd'hui je pleure de joie", a-t-elle ajouté, au bord des larmes, avant de prendre dans ses bras les membres des comités de soutien, qu'elle rencontrait pour la première fois.

"J'AI BESOIN DE VOUS, ENCORE"

Arrivée à l'Elysée, l'ex-otage est revenue en détail sur son calvaire pendant six ans : "c'est un monde absolument hostile, mais je savais que j'étais portée par votre amour, par vos prières... Mon Dieu, que je vous aime." Souriante, n'hésitant pas à faire de l'humour, Ingrid Betancourt a ensuite directement interpellé Nicolas Sarkozy. "J'ai laissé derrière moi des êtres humains qui sont encore entre les mains des FARC, alors j'ai besoin de vous, encore. Il faudra que Nicolas Sarkozy aille en Colombie à nouveau."

Elle a ensuite demandé que la France accueille les autres prisonniers des FARC, "je leur ai parlé de la France, pour leur donner des rêves, est-ce que nous pourrions leur offrir de venir ?". A ces deux requêtes, le président a répondu favorablement. "La France n'arrêtera pas le combat, a déclaré Nicolas Sarkozy, et tous ceux qui déposeront les armes seront accueillis." Pour ceux qui "se dissocient du combat de ces tortionnaires moyenâgeux, il y a toujours un espoir", a ajouté Nicolas Sarkozy. Samedi, Ingrid Betancourt doit passer des examens médicaux approfondis dans un hôpital, sans doute au Val-de-Grâce à Paris, pour prendre la mesure des conséquences physiques de ses six années de captivité.

Le Monde.fr

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2008/07/04/ingrid-betancourt-est-attendue-a-paris_1066575_3222.html#ens_id=1065672


Paris considère que sa stratégie a favorisé la libération des otages

La France n'a "pas pris part" à l'opération de l'armée colombienne qui a permis, mercredi 2 juillet, la libération de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt et de quatorze autres otages, a déclaré, jeudi, sur France 3, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Précision superflue : la France, depuis plus de six ans, et à plusieurs reprises au cours des douze derniers mois, a vivement demandé à la Colombie de ne tenter aucune action militaire.

Cette position explique, entre autres choses, le voyage du ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, en Colombie à la fin du mois d'avril, après l'exécution du numéro deux de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Raul Reyes, en territoire équatorien, le 1er mars. Le président colombien, Alvaro Uribe, avait alors expliqué au ministre français qu'il envisageait toutes les options, dont la militaire. Il avait même détaillé, en particulier et avec un grand luxe de détails, au ministre français sa préférence pour celle de "l'encerclement humanitaire", c'est-à-dire un mouvement habile de troupes consistant, après une localisation de la cible (les otages et leurs geôliers), à la fixer, la circonscrire fermement, étudier les options et attendre le moment opportun pour une intervention. C'est ce scénario préparé depuis plusieurs mois qui a été appliqué avec succès, mercredi.

Paris n'a en rien participé à l'opération et n'en a été informé officiellement qu'à 20 h 30 mercredi, soit entre trente et quarante-cinq minutes avant que la nouvelle ne soit diffusée par les agences de presse. Le chef de l'Etat colombien, selon un communiqué de la présidence, a été informé de l'opération à 19 heures.

La France n'a pas cessé de privilégier la recherche d'une solution politique et a joué, depuis un an, la carte du président vénézuélien, Hugo Chavez, dont la proximité idéologique avec la guérilla des FARC est notoire. Paris soutient que cette option "a été validée par le président colombien lui-même" lorsqu'en août 2007, il a invité Hugo Chavez à entreprendre une médiation pour conclure un accord humanitaire.

Les diplomates français considèrent que "cela a été payant" avec l'obtention de preuves de vie en novembre 2007 (les premières depuis 2003) et la libération de six otages (deux en janvier et quatre en février). "Il n'y aurait pas eu de libération hier soir s'il n'y avait pas eu ce qui a été fait ces dernières années", assurait, jeudi, un diplomate français. Ce qui a été fait au cours des dernières années renvoie à une pression insistante de la France auprès de Bogota. Paris souligne que la recherche d'une solution négociée s'est effectuée, ces derniers mois, sans pour autant mettre sur le même plan les FARC et le gouvernement du président Uribe. Cette position française avait provoqué une vive crispation dans les relations entre Paris et Bogota à l'automne 2005.

OBJECTIONS RÉFUTÉES

Au lendemain de la libération d'Ingrid Betancourt, Paris considère que sa stratégie en faveur d'une solution exclusivement négociée, avec la pression imposée par Nicolas Sarkozy depuis son élection, pour obtenir la libération d'Ingrid Betancourt "était la bonne". Paris réfute les objections selon lesquelles Hugo Chavez aurait joué un double jeu : soutien objectif aux FARC (aide financière, fourniture d'armes), comme l'indiquent les documents saisis sur les ordinateurs de Raul Reyes, et volonté de conduire une authentique négociation. La carte Chavez se justifie d'autant plus, selon Paris, que l'homme qui a succédé à Raul Reyes (qu'un émissaire français a rencontré à plusieurs reprises), comme ambassadeur des FARC, n'est autre qu'Ivan Marquez. Ce dirigeant des FARC vit entre la Colombie et le Venezuela, avec la bénédiction de Caracas. Négliger une telle possibilité, selon Paris, après la rupture des contacts provoquée par l'élimination de Raul Reyes aurait été une erreur.

Paris reconnaît que la situation s'est considérablement modifiée en faveur des autorités colombiennes sur le plan militaire au cours des derniers mois ; ce dont témoignent l'élimination de responsables importants de l'organisation et le succès de l'opération de mercredi. Pour Paris, la question des otages demeure entière. Il en reste 24 (3 civils et 21 policiers et militaires), considérés comme "échangeables" par les FARC.

"Nous aurons à essayer de redistribuer dans les prochains jours la dynamique qui a été créée", dit-on à Paris. Cela étant, avec la libération d'Ingrid Betancourt, "il est certain que le prisme français n'est plus d'actualité", comme le formule un diplomate.




Lo que viví fue una operación militar en la que las personas que participaron corrieron riesgos inmensos


Foto: Jacques Brinon - AP




Ingrid Betancourt descartó hoy que su liberación de las FARC fuera una escenificación y que su impresión en todo momento es que sus secuestradores no recibieron ningún rescate a cambio y su arresto no tuvo nada de ficticio.


Lo que viví fue una operación militar en la que las personas que participaron corrieron riesgos inmensos“, destacó en conferencia de prensa en París Betancourt, que reiteró que no le cabe en la cabeza que su liberación y la de otros catorce rehenes fuera una dramatización.

No me creo que puedan engañarme fácilmente. No creo que lo que vi fuera una escenificación” porque la situación era “tan estresante” que los mismos implicados se resistían en principio a subirse al helicóptero camuflado del Ejército colombiano, contó.

Recordó en particular el momento en que su “carcelero”, el comandante Enrique de las FARC, “alias gafas”, fue reducido por los militares en el suelo del helicóptero una vez que estaba en vuelo y la cara que éste puso entonces.

“Sé muy bien lo que sentía cuando estaba en el suelo (…): tenía vergüenza, tenía miedo” y por eso mismo “no creo que quien haya podido recibir un rescate pueda poner esa cara”, precisó.

Preguntada por las informaciones sobre un rescate de 20 millones de dólares, empezó recordando que sus relaciones con el actual presidente colombiano, Álvaro Uribe, antes de su secuestro “nunca fueron fáciles” e incluso las calificó de “muy duras”, pero que lo que ha vivido no le parece ningún montaje.

Había un grado de tensión tal (…) y era tan estresante (…) que teníamos la sensación de que caíamos en una trampa” y cuando los dos guerrilleros fueron reducidos “la alegría no era ficticia”, argumentó.

Sobre la liberación en sí, comentó que “fue un éxito porque era absurda” y eso hizo caer a los captores.

En su opinión lo realizado por el Ejército colombiano fue “el mejor de los mundos posibles” porque una operación por la fuerza “está condenada al fracaso”, de ahí que quisiera agradecer la movilización de los franceses y de su Gobierno porque sin ella “hubiéramos asistido a otro tipo de operación”.

No obstante, a continuación añadió que “Uribe ha sido extraordinario” porque en caso de fracasar todo el montaje puesto en marcha por la inteligencia militar, hubieran podido morir tanto los rehenes como los que los rescataron y en ese caso las culpas se hubieran vuelto contra él.

Vía Efe



Por primera vez, se han divulgado imágenes y videos filmados durante la operación así como tomas del interior del helicóptero.


En una rueda de prensa, en el Ministerio de la Defensa de Colombia, se han revelarán detalles inéditos de la operación “Jaque” que condujo a la liberación de Ingrid Betancourt y otros 14 secuestrados.

Por primera vez, se han divulgado imágenes y videos filmados durante la operación así como tomas del interior del helicóptero.

El video emitido, que dura unos 3 minutos, podrá verlos en breves instantes. Hay que destacar que quien estaba filmando las imágenes era un supuesto camarógrafo enviado para tal fín y que vestía una camisa roja y un chaleco negro, curiosamente el mismo tipo de atuendo que los cámaras de teleSur que habían filmado las 2 liberaciones unilaterales que este año habían hecho las FARC.

“Los esperamos 10 años”, exclama dentro del helicóptero el cabo primero del ejército William Pérez, quien estaba retenido desde marzo de 1998.

A su lado Betancourt, sorprendida, llora y se ríe al mismo tiempo, y lo abraza emocionada.

Este es el video original difundido por el Ministerio de la Defensa de Colombia:

Operación Jaque - Imágenes del rescate


Esta es la versión difundida por los medios televisivos:



Con posterioridad a la emisión del video, se está celebrando una nueva de prensa donde el Ministro Santos está respondiendo a las preguntas de los periodistas. En breve podrá ver los videos completos de la misma.

Santos ha negado cualquier participación de servicios de inteligencia extranjera, tanto israelíes como estadounidenses, así como la versión de que se habían pagado 20 millones de US $. “Todo esto es completamente falso”, ha dicho el Ministro.

También ha contado que, en las últimas semanas, han bombardeado muy duramente la zona donde se encuentra el “Mono Jojoy” para que éste no se pudiera comunicar con alias “César” y pudiera descubrirse la operación.

Para Santos, las FARC “están resquebrajadas, debilitadas”, y ha destacado que se encuentran con “serios problemas de comando y control, de comunicación entre ellas”.

Explicó que las autoridades estadounidenses fueron informadas 10 días antes de la operación como parte de un compromiso que asumió el presidente colombiano Alvaro Uribe con su colega George W. Bush de que le participarían de cualquier acción en las estuvieran involucrados los tres estadounidenses cautivos.

La rueda de prensa en video la puede revisar completa pulsando aquí.


http://www.noticias24.com/actualidad/?p=15736

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